Les prothèses numériques du corps humain : de l'humain réparé à l'humain augmenté. Histoire et actualité de la "cyborgisation" de la société et des individus par le numérique et l'intelligence artificielle (IA).
Animé par Dominique Wolton, directeur de l’Institut des sciences de la communication du CNRS, le Séminaire de l’ISCC « Science, communication, société » est un séminaire de recherche ouvert aux chercheurs, enseignants, étudiants, journalistes et professionnels motivés par les enjeux de la communication et les échanges interdisciplinaires.
Ordre du jour : tour de table consacré à l’actualité scientifique et technique.
Maxime Derian
Présentation de sa thèse soutenue le 4 mars 2013 avec la mention très honorable.
« Le Métal et la Chair ; anthropologie des prothèses informatisées »
Maxime Derian, docteur en sociologie, est chercheur au CETCOPRA (Centre d’étude des connaissances et des pratiques), à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ancien étudiant à Paris 1 et au Tokyo Institute of Technology, Maxime Derian a exercé, au préalable, les fonctions d’enseignant vaca- taire en sociologie à l’université de Paris 1, et de chargé de la valorisation des ressources électroniques à l’École des hautes études en sciences sociales.
Ses travaux, centrés sur les différents usages sociaux de l’informatique, portent sur le thème de « l’humain augmenté » et de son corollaire : « l’humain diminué ». Dans sa thèse, Maxime Derian a effectué une recherche comparative portant sur le recours à des dispositifs implantés actifs (endoprothèses informatisées) comme sur l’utilisation de différentes prothèses informatisées détachables (prothèses cognitives détachables). Une telle démarche, principalement ontogénétique (effectuée au moyen d’un examen de discours et de pratiques d’individus) et non pas phylogénétique, a pour but de déterminer les enjeux sociaux, anthropologiques et philosophiques posés par le processus anthropotechnique qui découle de la prolifération actuelle de mécanismes auto-animés dans l’environnement immédiat, voire dans le corps des humains.
Antoine Durand
Lors de ce séminaire Antoine Durand présentera également sa recherche doctorale en mathématiques et en histoire intitulée « Des mathématiciens et des guerres ; regards croisés entre l’histoire et les mathématiques ».
Rendez-vous à l’ISCC Maison des sciences de la communication et de l’interdisciplinarité
Dans le cadre de ma recherche doctorale sur le port de dispositifs médicaux implantés actifs et des prothèses numériques du corps humain, j’ai convaincu Cardiostim et Sorin Group de la nécessité de prendre en compte le discours des patients concernant leur expérience, au quotidien, du port d’un défibrillateur implantable.
Radiographie d’une dispositif numérique implanté dans le cadre d’une thérapie en rythmologie cardiaque
Le Dr. Philippe Ritter (rythmologue et président de Cardiostim), lors du salon Cardiostim 2008 – 16th World Congress in Cardiac Electrophysiology and Cardiac Techniques, a présenté officiellement notre étude, menée avec le concours d’IPSOS.
De retour du Japon, j’ai eu l’honneur d’y assister à Nice et ce fut l’occasion également de rencontrer certains des spécialistes mondiaux dans le domaines des implants médicaux implantés actifs.
Celle-ci porte ainsi pour la première fois en France sur la qualité de vie en termes de ressenti, de confort au quotidien, de vécu familial et de représentations sociales et symboliques (davantage qu’en termes plus habituel de suivi strictement médical comme le risque d’infection, rythme cardiaque, capacité respiratoire…) des porteurs de dispositifs médicaux implantés actifs de type : “stimulateurs & défibrillateurs cardiaques”.
Voir le chapitre IV, “L’apport du dispositif médical” de Antoine Audry et Jean-Claude Ghislain paru dans Le dispositif médical, Que sais-je ?, PUF, Paris en 2009. Celui-ci mentionne cette intervention et qui est disponible sur Cairn.
